Individuel
Communication 

Éviter les communications superflues avec votre ex-conjoint(e), ou encore avec votre ex-belle famille. Rester serein et calme dans l’adversité et partager avec vos proches si vous en ressentez le besoin. Communiquer avec des intervenants professionnels et qualifiés dès que vous considérez que la situation à laquelle vous faite face semble insurmontable. Rassurez-vous à l’effet que vos besoins ne sont pas étranges ou encore anormaux; chaque personne vivant une rupture réagit différemment à celle-ci. Vos besoins sont vos besoins et correspondent précisément à ce qui est nécessaire pour vous, ici et maintenant.

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LA COMMUNICATION

Lorsqu’on communique, plus de la moitié de notre interprétation dépend du langage non-verbal de notre interlocuteur (expressions faciales et gestuelles). Aussi, plus du tiers de notre interprétation provient du paraverbal (ton, intonation et débit), alors que moins de 10% provient du contenu (nos propos). La communication est donc nécessairement plus que le simple fait de parler.

Bien qu’elle est la base de nos interactions, la communication n’est pas simple. Nous nous exprimons tous différemment, de diverses façons (verbalement et physiquement) et nos référents (notre vocabulaire et la connotation que certains mots ont pour nous) ne sont pas les mêmes. De plus, si l’on tient compte de la manière dont on peut interpréter ce qui est dit, des sous-entendus, des malentendus, du ton utilisé, du niveau d’écoute et de compréhension, il est facile de constater que la communication est chose complexe.

 

 



LES AVANTAGES D'UNE BONNE COMMUNICATION :

En contexte de rupture, la communication est un enjeu critique. Votre ex-conjoint(e) et vous risquez de vivre de fortes émotions, ce qui peut avoir un impact sur vos communications, pouvant même parfois mener au désir de faire verbalement du tord à l’autre (ce qui pourrait sembler satisfaisant au premier abord, mais qui va immanquablement aggraver le contexte de rupture. Communiquer adéquatement et poliment devient crucial pour naviguer dans cette tempête. De plus, comme vous risquez de devoir rester en contact avec votre ex-conjoint(e), du moins concernant les enjeux légaux ou bien concernant les enfants, vous vous éviterez bien des ennuis en communiquant efficacement.

COMMENT BIEN COMMUNIQUER :
La responsabilité d’assurer une bonne communication revient à chacune des parties impliquées. Peu importe si vous avez de la difficulté à communiquer en général (ou si, au contraire, vous vous débrouillez habituellement bien), les conseils suivants pourraient avoir un impact positif sur votre façon de faire :

 

 

Parlez au « Je » : 

En utilisant le « Je », vous exprimez ce que vous ressentez et vivez face à une situation plutôt que de reprocher, voire d’accuser en parlant au « Tu ». Notez cet exemple : « j’ai l’impression de ne pas être écouté » plutôt que « tu ne comprends pas ce que je te dis ». Dans l’exemple, le ton associé à l’utilisation de la première personne du singulier est moins accusateur et invite l’autre à partager sa vision des choses.

Choisissez un lieu qui favorisera la communication :

Si vous avez l’habitude d’échanger avec votre ex-conjoint(e) seulement lors des moments où vous procéder à l’échange de garde des enfants, il se peut que la communication ne soit pas optimale. Convenez ensemble d’un lieu pour échanger et éviter d’impliquer les enfants dans les discussions plus délicates.

Choisissez un moment qui favorisera la communication :

Si vous souhaitez aborder un sujet « délicat », il est important de s’assurer que vous êtes tous les deux disposés à en discuter. Si vous contactez voter ex-conjoint(e) par téléphone ou que vous la voyez après avoir passé une mauvaise journée, il y a de plus grands risques que la conversation ne se termine pas de la manière souhaitée.

Restez à l’écoute et ne sautez pas aux conclusions :

Il n’est pas nécessaire d’être d’accord avec ce que votre ex-conjoint(e) vous communique, mais si on veut être sur la même page, il est nécessaire de l’écouter. Cela nous permet de ne pas sauter aux conclusions. On pense parfois savoir ce que la personne va dire (ou ce qu’elle veut communiquer). Cela est souvent un piège (même si on croit bien connaitre l’autre personne et savoir ce qu’elle pense). Assurez-vous de répondre à ce que la personne dit et non ce que vous croyez qu’elle veut dire.

Mettez fin rapidement aux échanges agressifs et aux discussions contre-productives :

Si vous réalisez que la discussion se transforme en chicane ou que vous ne vous écoutez plus parler, il est temps de mettre fin à l’échange. Il n’est pas nécessaire d’attribuer le blâme, faites seulement savoir que vous pensez qu’il serait mieux de remettre la discussion à plus tard. Vous éviterez certainement de dire ou faire des choses qui pourraient vous nuire.

N’accumulez pas les frustrations avant de vous exprimer :

Il est recommandé de communiquer ce que vous ressenter au fur et à mesure, et ce de manière calme et respectueuse, en n’oubliant pas de parler au « Je ». En décidant de vous taire, vous risquez d’accumuler des frustrations.

Exprimez clairement vos besoins :

Il est possible que vos besoins se posent en conflit avec ceux de votre ex-conjoint(e). Il est toutefois important de les faire valoir et de les faire entendre, et ce, de façon respectueuse. Cela va aussi vous demander d’être à l’écoute des besoins de l’autre. Prenez ceci en exemple: que les enfants soient prêts au moment du changement de garde, qu’il y ait du respect dans les échanges, etc.

Proposez des alternatives à la communication verbale : 

Si vous trouvez la communication verbale avec votre ex-conjoint(e) difficile, proposez des alternatives. Peut-être serait-il mieux de communiquer par écrit (courriel, ou encore message texte) ? Ceci dit, ne demandez pas à vos enfants de communiquer à votre place. Ce serait pour eux un fardeau que de jouer le rôle d’intermédiaire entre vous et votre ex-conjoint(e).

 

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CE À QUOI PORTER ATTENTION ET CE QUI EST À ÉVITER :

– Les malentendus : Ils sont à l’origine d’une bonne part des conflits. Il est important d’assurer une communication de qualité et de bien valider ses impressions. À noter que les experts dans le domaine ont observé que la façon dont les enfants rapportent certains propos de leurs parents est souvent à l’origine des malentendus. De plus, il est possible qu’un enfant puisse partager l’interprétation de ce qu’il pense qu’un parent veut entendre pour avoir son affection ou son acceptation. Ne pas blâmer l’enfant pour cela, mais tâcher d’éclaircir la situation en le laissant s’exprimer.

La communication par les enfants : Il est important pour favoriser le un développement sain chez l’enfant de ne pas leur donner la responsabilité d’assurer la communication entre les deux parents. Cela peut paraître anodin, mais c’est une lourde responsabilité à porter pour eux. Cela engendre aussi des conflits de loyauté, le sentiment d’être responsable des réactions des parents (surtout quand ceux-ci réagissent négativement) et augmente le risque de malentendus (propos déformés par les enfants).

– Contacter l’autre quand on vit des émotions fortes : Il est préférable d’éviter d’être en contact avec votre ex-conjoint(e) lorsque vous vivez de vives émotions, c’est dans de tels moments qu’on est le moins ouvert à la discussion. Mieux vos attendre un moment de calme et d’ouverture pour communiquer.

– Les menaces – qu’elles soient directes, indirectes, spécifiques ou générales : Les menaces n’ont pas leur place dans un processus de rupture. Elles sont en fait le meilleur moyen de dégrader la communication avec votre ex-conjoint(e). Sachez que votre ex-conjoint(e) pourrait porter plainte ou demander un mandat de paix.

– Les insultes et les commentaires blessants : Les insultes auront à tous les coups une influence négative dans la communication avec votre ex-conjoint(e) (p. ex., plainte, mandat de paix). 

– Choisissez vos batailles et ne ravivez pas de vieux conflits : Il est possible que suite à une rupture, mille et uns conflits potentiels se montrent au jour. Tous les torts que nous associons à notre ex-conjoint(e) nous reviennent en tête et l’on voudrait leur partager. Cependant, ravivez de vieux conflits ne réglera rien et pourrait rendre la situation plus lourde et davantage conflictuelle. Bien qu’il soit important de faire valoir ses intérêts, si vous ne voulez pas que les procédures entourant la rupture s’éternisent, apprenez à viser le compromis dans vos échanges. Sachez donc investir votre énergie à la bonne place et tenir votre bout quand cela en vaut vraiment la peine.

– Ne forcez pas la communication, si l’autre ne le veut pas : Gardez en tête que personne n’est disposé à écouter lorsque la communication est forçée. Même si vous tenez absolument à faire comprendre quelque chose de précis à votre ex-conjoint(e), il ne servira à rien d’insister si votre interlocuteur est fermé à la discussion; si votre ex-conjoint(e) ne souhaite pas communiquer avec vous, vous ne pourrez pas l’en obliger. De plus. si votre ex-conjoint(e) ne souhaite plus avoir de contacts avec vous et que la séparation a été finalisée, il sera important de respecter son choix. Mieux vaut faire le deuil sur sa relation passée et travailler sur son futur. Autrement, vous vous empêcherez d’avancer vers une vie différente, potentiellement riche en nouvelles expériences.