Code de déontologie des intervenants d’AutonHommie


Application

Le présent code détermine les devoirs et obligations des intervenants du Centre de ressources pour hommes Autonhommie. Il s’applique à tout intervenant dans le cadre de ses fonctions à Autonhommie, quel que soit le type de relation contractuelle qui le lie à Autonhommie (employé, consultant externe, etc.). Il s’applique à toutes les formes de communication, y compris les communications dans les médias électroniques sociaux.


Définitions

  • « Intervenant » : quelqu’un qui dispense des services d’Autonhommie.
  • « Client » : personne ou groupe qui reçoit un service d’Autonhommie.
  • « Service d’Autonhommie » : tout service décrit dans le répertoire des services offerts par l’organisme Autonhommie, à l’exception des services de réception et de traitement des demandes.
  • « Tiers » : une personne, groupe ou institution extérieur à la relation entre un client et un intervenant, à l’exclusion d’Autonhommie.


Obligations générales.

  • L’intervenant ne peut se soustraire même indirectement à une obligation ou à un devoir contenu dans le présent code. Par ailleurs, ce code ne l’exempte pas du respect des obligations déontologiques spécifiques à sa profession.
  • L’intervenant devra respecter les normes professionnelles généralement reconnues en relation d’aide.
  • L’intervenant prend les moyens raisonnables pour que toute personne qui collabore avec lui dans l’exercice de ses fonctions respecte le présent code.


Compétences

Avant d’accepter un mandat et durant son exécution, l’intervenant tient compte des limites de sa compétence et des moyens dont il dispose. Il n’entreprend pas des travaux pour lesquels il n’est pas préparé sans obtenir l’assistance nécessaire.


Consentement

Avant d’entreprendre la prestation de services, l’intervenant obtient, sauf urgence, le consentement libre et éclairé de son client. Et il s’assure, au besoin, du maintien de la validité de ce consentement tout au long de l’intervention.


Confidentialité

  • L’intervenant respecte la vie privée des personnes avec qui il entre en relation professionnelle, notamment en s’abstenant d’obtenir des renseignements et d’explorer des aspects de la vie privée n’ayant aucun lien avec la réalisation des services convenus.
  • L’intervenant ne révèle pas qu’un client fait appel ou a fait appel à ses services ou qu’il a l’intention d’y recourir, à moins que celui-ci lui en fasse la demande.
  • L’intervenant doit respecter le secret de tout renseignement de nature confidentielle obtenu dans ses interventions. Il ne peut être relevé du secret professionnel qu’avec l’autorisation de son client ou lorsque la loi l’ordonne.
  • L’intervenant doit s’assurer que son client soit pleinement informé des utilisations éventuelles des renseignements confidentiels qu’il a obtenus.
  • Pour les services de groupe, l’intervenant informe les participants de la possibilité que soit révélé un aspect quelconque de leur vie privée et il les engage à respecter le caractère privé et confidentiel des communications qu’ils pourront obtenir durant cette session.
  • L’intervenant peut communiquer un renseignement protégé par le secret professionnel en vue de prévenir un acte de violence, dont un suicide, lorsqu’il a un motif raisonnable de croire qu’un danger imminent de mort ou de blessures graves menace une personne ou un groupe de personnes identifiable.
  • Toutefois, l’intervenant ne peut alors communiquer ce renseignement qu’à la ou aux personnes exposées à ce danger, à leur représentant ou aux personnes susceptibles de leur porter secours.
  • L’intervenant ne peut communiquer que les renseignements nécessaires aux fins poursuivies par la communication.


Conflit d’intérêt

  • Dans l’exercice de ses fonctions, l’intervenant doit faire primer l’intérêt des clients d’Autonhommie sur son intérêt personnel ou, le cas échéant, sur l’intérêt de ses collègues ou sur celui d’Autonhommie.
  • L’intervenant ne s’immisce pas dans les affaires personnelles de son client.
  • Pendant la durée de la relation professionnelle, l’intervenant n’établit pas de liens d’amitié susceptibles de compromettre la qualité de ses services professionnels, ni de liens amoureux ou sexuels avec un client, ne tient pas de propos abusifs à caractère sexuel et ne pose pas de gestes abusifs à caractère sexuel à l’égard d’un client.
  • La durée de la relation professionnelle est déterminée en tenant compte notamment de la nature de la problématique et de la durée des services professionnels donnés, de la vulnérabilité du client et de la probabilité d’avoir à rendre à nouveau des services professionnels à ce client.
  • L’intervenant ne peut agir pour le compte d’un tiers dans un litige à l’encontre de son client.
  • L’intervenant ne se sert pas de sa relation professionnelle établie avec un client à des fins personnelles, politiques ou commerciales.
  • Lorsque l’intervenant constate qu’il se trouve en situation de conflit d’intérêts ou qu’il risque de s’y trouver, il définit la nature et le sens de ses obligations et de ses responsabilités, en informe son client ainsi que le coordonnateur clinique d’Autonhommie et met en place les mesures appropriées en concertation avec son coordonnateur.
  • À l’exception de la rémunération à laquelle il a droit, l’intervenant s’abstient de recevoir, de verser ou de s’engager à verser tout avantage, ristourne ou commission reliée à l’exercice de sa profession, sauf les remerciements d’usage et les cadeaux de valeur modeste.